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OPERACIÓN MATO GROSSO

L'art de bâtir

J'ouvre la porte

En passant la porte de la coopérative de Don Bosco au cœur des Andes du Nord du Pérou, me voilà entourée de magnifiques sculptures et de meubles en bois.

Tout a commencé en 1975 lorsque le Père Hugo de Cessi est arrivé dans le village de Charcas, au cœur d’une région pauvre du Pérou dans le cadre de l’Opération Mato Grosso (OMG).

D’origine italienne, cette association a pour but de développer des actions de lutte contre la pauvreté dans des régions d'Amérique latine et plus particulièrement au Brésil, en Bolivie, au Pérou et en Equateur. Des volontaires, jeunes, familles et prêtres, sont amenés à sortir de leur zone de confort et à aider les habitants qui le désirent : construction d’habitations, aide au devoir pour les enfants, travail de la terre, cuisine, etc.

Au Pérou dans le village de Charcas, le Père Hugo de Cessi découvre rapidement le talent des jeunes garçons du village et est fasciné par leur volonté d'apprendre. 

 

Une école de menuiserie et de charpenterie voit alors le jour. L’objectif principal de cette formation gratuite est d’enseigner l’art et l’effort pendant 5 années d’études. Fier de nous présenter ces œuvres, Diego, volontaire italien, nous explique que l’art permet de faire passer un message : celui de parler du sacré sans l’évoquer, par le beau.

 

Aujourd’hui reconnue par le gouvernement péruvien, 600 jeunes des différentes régions ont déjà pu bénéficier de cette formation. Le travail du bois mais pas uniquement : Santa-Cruz, rencontré au sein d’une boutique de la coopérative m’explique son choix de s’être spécialisé dans la peinture sur bois, mais d’autres préfèrent s’atteler à la mosaïque ou se former à l’art du vitrail.

Santa Cruz et ses créations

Afin d’éviter les migrations massives vers les grandes villes du Pays, une coopérative a été créée dans la vallée pour permettre aux jeunes d’exercer leurs talents, une fois diplômés. En effet, ces migrations s’apparentent souvent pour eux à l’illusion d’une vie meilleure.

 

 La qualité des œuvres de Mato Grosso et le savoir-faire de ses artisans sont maintenant reconnue dans tout le pays et même à l’international. L’ensemble des collections de meubles ont même été dessinés par un designer italien touché par le projet. Certaines sont vendues aux Etats-Unis ou en Italie et une grande partie des villageois ont recours aux services de cette coopérative.

L’ Opération Mato Grosso (OMG) invite également les volontaires à se mettre à l’écoute des besoins de la communauté. C’est ainsi que je rencontre Erika, volontaire italienne depuis 18 ans au sein de  la « Casa Santa Teresita » qu'elle a initié pour accueillir des personnes âgées dont certaines sont déficientes mentales et des enfants abandonnés.

 

La bienveillance qui règne entre les uns et les autres rayonne ! Au moment du goûter, je rencontre César, un enfant infatigable, atteint de trisomie 21 qui s’amuse à taquiner les personnes âgées. Cette maison est tenue par 2 équipes de mères célibataires appelées « soignantes » qui s’activent 7 jours sur 7 pour accompagner ces personnes âgées dans leur tâche quotidienne et accompagner les enfants après l’école.

 

Ce qui est impressionnant dans cette maison, c’est que chacun y trouve sa place. De plus, l’environnement montagneux et verdoyant, aide et incite chacun à chercher une harmonie de vie.

César, le bras levé entouré de ses compagnons

D’ailleurs, les motivations des volontaires pour venir s’engager dans cette vallée sont principalement existentielles. Comme le souligne le Padre Burbis ; « nous cherchons tous quelque chose ! ». Ici, les volontaires sont à la recherche d’un équilibre et d’un sens à leurs actions en se mettant au service des autres. En effet, ils ne perçoivent ni rémunération ni compensation. Le don de soi est un thème primordial, bien avant les questions de religion. Force est de constater que beaucoup de volontaires prolongent leur mission des années ou décident d’y revenir des années plus tard. C’est par exemple, Diego qui ancien volontaire décide d’y revenir avec son épouse et ses enfants. Je m’interroge ; en quoi cette façon de vivre en communauté les transforme; leur propose une autre manière de vivre sans doute de manière moins individualiste ?

 

En effet, la vie communautaire est au cœur du projet. Chaque dimanche, un grand déjeuner est même organisé après la messe  pour ceux qui le souhaitent avec les enfants des villages alentours et leur famille. L’ambiance festive et familiale qui semble régner entre ces habitants et volontaires parle surtout d’amitié et de bien vivre-ensemble.

Création d'une mosaïque 

Dans ce même élan, le projet de créer une école gratuite d’architecture au sein d’un bidonville de la ville de Chimbote est à l’image de l’état d’esprit de l’Opération Mato Grosso. Celle-ci ne fonctionnera uniquement qu'avec des professeurs volontaires. L’idée est de donner l’envie, l’envie d’apprendre, de rêver et de faire du beau. Celle-ci se veut être un signe de charité et d'espoir!


 

Article publié le 10 juillet 2018 

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Les infos clés

LES INFORMATIONS CLÉS

QUI

Operación Mato Grosso (OMG)​

QUOI

Développer des actions de lutte contre la pauvreté dans des régions pauvres en Amérique latine et plus particulièrement au Brésil, en Bolivie, au Pérou et en Equateur

Pomallucay (Péru)

POINTS FORTS

Travail en communauté
L'art au cœur du projet

COMMENT AIDER

En devenant volontaire
En faisant des dons matériels ou financiers

 

CONTACT

matogrosso@eresmas.com

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